dimanche 30 novembre 2008

Playlist Novembre 2008

J'aimerais écrire plus de chroniques sur les albums que j'écoute mais force est de constater que cela prend beaucoup de temps. A l'image d'autres blogueurs sur la blogosphère musicale, j'ai choisi de le faire d'une manière plus brève même si je continuerai de temps en temps à faire de "vraies chroniques".

Le principe de cette nouvelle rubrique est le suivant : à chaque fin de mois, je listerai les principaux albums que j'ai écouté au cours dudit mois écoulé, chacun d'eux étant accompagné d'une chronique express (qu'on appellera aussi miCroCronique, le nom choisi par le département marketing de INIWATA Corporation International), d'une note (pour se la jouer "à la fourche"), et de ma chanson préférée sur l'album.

Alors voilà ce qui est passé dans mes oreilles en novembre 2008...


Fleet Foxes
Fleet Foxes

Sorti le 3 juin 2008
J'ai bien cru que je resisterai mais non, comme tout le monde, je suis tombé sous le charme de cet album qui risque bien de truster les Tops de fin d'année. Rien de révolutionnaire mais une pop/folk qui sonne tout simplement très bien à l'image de Your Protector qui n'est pas sans rappeler Simon & Garfunkel.
Chanson préférée : Your Protector
Note : 18/20

Damien Jurado
Caught In The Trees

Sorti le 1er septembre 2008
Injustement méconnu, Damien Jurado m'a plus que séduit avec son dernier album qui me faisait découvrir cet artiste singer-songwriter folk doté d'un talent indéniable. Toutes ses chansons sont de belles balades à la Neil Young qui s'écoutent avec un plaisir immense. Nul doute que je vais me pencher sur sa discographie passée (9 albums au compteur tout de même...).
Chanson préférée : Go First
Note : 17/20

Okkervil River
Sleep And Wake-Up Songs [EP]

Sorti le 2 novembre 2004
J'ai bientôt fini d'écouter toute la discographie d'Okkervil River et je crois bien qu'on peut dire que ces gars touchent l'excellence à chaque fois. Même sur cet EP par vraiment au top niveau production, les mélodies me font toujours autant frissoner.
Chanson préférée : A Favor
Note : 16/20

dEUS
Vantage Point

Sorti le 18 avril 2008
Cinq albums en 14 ans pour les Belges et une valeur sûre à chaque fois. Passé un peu inaperçu, cet album vaut vraiment le détour.
Chanson préférée : Eternal Woman
Note : 15/20


Black Kids
Partie Traumatic

Sorti le 7 juillet 2008
C'est frais, c'est léger, c'est mélodique et ça fout la pêche, bref, c'est efficace. Pour leur premier album, les cinq Floridiens de Black Kids ont trouvé la formule pour nous donner envie de sauter partout. Dix titres sur l'album et autant de singles possibles !
Chanson préférée : Partie Traumatic
Note : 15/20

Kings Of Leon
Only By The Night

Sorti le 19 septembre 2008
J'ai jamais vraiment accroché aux Kings of Leon (et j'ai du mal à comprendre leur tel succès) mais ils ont cependant un petit truc de spécial que je ne saurais expliquer qui me donne envie de les écouter. Un an après Because Of The Times, ils sont déjà de retour avec un quatrième album qui est finalement largement écoutable.
Chanson préférée : Closer
Note : 14/20

The Spinto Band
Moonwink

Sorti le 7 octobre 2008
C'était une belle révélation il y a 2 ans avec Nice And Nicely Done et ce fut une joie de les retouver avec un album qui, même s'il n'atteint pas le niveau du précédent, possède une sacrée brochette de chansons d'indie pop pour vous faire danser et vous mettre de bonne humeur.
Chanson préférée : The Black Flag
Note : 14/20

Beach House
Devotion

Sorti le 26 février 2008
Il a fallu un peu de temps pour que mes oreilles acceptent et apprécient cette dream pop toute en douceur mais une fois que c'était rentré, c'était assez saisissant.
Chanson préférée : Wedding Bell
Note : 14/20

Stereolab
Chemical Chords

Sorti le 18 août 2008
Neuvième album pour un groupe toujours à part mais dont la musique aura du mal à nous lasser même si leur style n'est pas toujours très accessible. Comme souvent avec eux, on retrouve quelques chansons en Français chantées par Lætitia Sadier, la représentante française de l'étape.
Chanson préférée : Neon Beanbag
Note : 14/20

Sigur Ros
Med Sud I Eyrum Vid Spilum End

Sorti le 20 juin 2008
Mon problème avec Sigur Ros c'est que je n'arrive jamais à écouter un album en entier car je m'endort toujours avant. Ca continue plus ou moins sur la même voie que les albums précédents avec peut-être tout de même un peu plus d'instruments traditionnel pour un son par moments plus pop/folk. A noter que pour la première fois, une chanson est chantée en Anglais (All Alright).
Chanson préférée : Gooan Daginn
Note : 13/20

Belle & Sebastian
Storytelling

Sorti le 3 juin 2002
Depuis quelques mois, je me suis replongé dans toute la discographie de Belle & Sebastian depuis leurs débuts pour me rendre compte à quel point sa qualité est exceptionelle. Storytelling, écrit pour le film du même nom de Todd Solondz, est peut-être leur seule faute de parcours avec la moitié des chansons (dont des dialogues) qui servent pas à grand chose mais on leur excusera car ce n'est pas un "vrai album" et qu'il possède tout de même une ou deux perles pop dont seul Belle & Sebastian a le secret...
Chanson préférée : Fiction
Note : 13/20

The Wedding Present
El Rey

Sorti le 26 mai 2008
J'ai découvert ce groupe Anglais qui a tout de même plus de 20 ans de carrière (et 8 albums) avec cet album et ce ne fut pas une mauvaise surprise. Rien d'exceptionnel mais quelques bonnes chansons qui en font un album assez intéressant mais pas indispensable.
Chanson préférée : Santa Ana Winds
Note : 13/20

Mercury Rev
Snowflake Midnight

Sorti le 29 septembre 2008
Une déception. Les chansons ne sont selon moi pas assez mélodique et il n'y a aucun titre qui ne se détache vraiment. Mercury Rev a trop voulu joué sur tout ce qui a autour mais a oublié l'essentiel. C'est une autre histoire en live cependant...
Chanson préférée : People Are So Unpredictable
Note : 12/20

vendredi 28 novembre 2008

Mercury Rev @ Espacio Movistar

>> Mercury Rev @ Espacio Movistar, Barcelone, 27/11/2008
>> Première partie : The Uglysuit


J'avais acheté le ticket pour ce concert il y a au moins un mois mais après avoir écouté leur dernier album décevant (Snowflake Midnight, leur septième album tout de même), j'étais un peu sceptique et pas franchement enthousiasmé d'aller voir Mercury Rev. J'avais cependant bien aimé l'album d'avant (The Secret Migration) et j'avais aussi l'espoir d'entendre des chansons du désormais mythique Deserter's Songs.

Arrivé un peu après 21h, je rentrais dans une salle pratiquement vide dans laquelle le groupe Américain The Uglysuit avait commencé son set depuis peu. Ce fut à vrai dire une performance intéressante dans un style psychédélique / post rock dont je suis à priori pas forcément fan. Avec trois guitares (dont une tenue par un sacré excité qui se croyait apparemment dans un concert de grunge ou hardcore...), une basse, une batterie et un clavier, The Uglysuit ont vraiment été une bonne introduction pour Mercury Rev.

Juste le temps de prendre une petite bière et les cinq musiciens de Mercury Rev entraient sur scène dans une salle toujours à moitié vide et après la diffusion d'un diapo retraçant leurs infuences aussi bien musicales qu'idéologiques. Ca allait être 1h30 non stop de pur bonheur.

Il n'y a pas de doute, leur musique prend une autre dimension en live, avec un bon son très fort. On est plongé dans une athmosphère si particulière et agréable, agrémentée de vidéos en arrière plan et d'un jeu de lumières qui remplie parfaitement son rôle. Il n'y a pas de pause entre les chansons et c'est très bien comme ça. En fait, on n'a jamais envie que ca se finisse. Les chansons du dernier album, peu mélodiques, passe finalement très bien et Jonathan Donahue, en plus d'avoir une voix et un chant si incroyables, renforce encore plus la prestation avec une présence bizarre et unique, agitant ses bras comme un oiseau et jetant des sors tel un sorcier à ses musiciens.

Pour le rappel, Mercury Rev reviendra avec la superbe The Dark Is Rising (lien MP3 ci-dessous) et nous quittera ensuite sous les acclamations d'un public qui avait compris de façon unanime qu'il avait assisté à quelque chose d'un très haut niveau. Mes doutes du départ étaient complètement effacés, ce concert était tout simplement grandiose.

Audio :
Mercury Rev - The Dark Is Rising (mp3)

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mercredi 26 novembre 2008

Damien Jurado @ Sidecar

>> Damien Jurado @ Sidecar, Barcelona, 25/11/2008
>> Première partie : Espaldamaceta


Après Of Montreal qui avait débuté à 3h du mat (avec cependant l'excuse de jouer un vendredi pour une soirée "club") puis Johan As Police Woman dont l'artiste en première partie (Russian Red) avait commencé à 22h, on a eu droit à une autre blague espagnole pour le concert de Damien Jurado. Ouverture des portes à 22h, première partie à 22h30, concert principal à 23h30 et fin du concert à 1h du mat. Heureusement que j'habitais à côté de la salle, ce qui m'a évité une nouvelle longue marche de nuit mais qui ne m'a cependant pas évité d'avoir encore la tête dans le cul au boulot ce matin (sachant que je commence à 8h avec une heure de trajet...). Bref, il est temps que les promoteurs Barcelonais s'accordent à terminer les concerts avant minuit.

Il y a encore quelques semaines, je ne connaissais pas Damien Jurado. Puis, un article de David F Keller sur son blog m'a convaincu de jeter un coup d'oeil à son dernier album. Le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas été déçu. Caught In The Trees, sorti en novembre dernier, est une perle remplie de ballades folk dont seul Damien Jurado a le secret. Originaire de Seattle, Jurado n'en est pas à ses débuts : déjà plus de 10 ans de carrière et 9 albums au compteur. De passage à Barcelone pour la dernière date de sa tournée, je ne pouvais pas le rater...

Le concert avait lieu dans le bar/club indie Sidecar, plaza Reial (on ne peut plus central), dont la salle au sous-sol n'est malheureusement vraiment pas faite pour accueillir un concert (beaucoup trop étroite et en longueur). La première partie a été assurée par un artiste catalan du nom d'Espaldamaceta. Seul avec sa guitare acoustique et chantant en Espagnol, il nous a offert une prestation belle et émouvante qui nous a plongé dans une ambiance propice à la suite des évènements.

Quinze minutes après, Damien Jurado et ses deux compères prenaient place sur scène : Jurado assis sur sa chaise à la guitare acoustique, un gars à la batterie et une fille à la guitare électrique et au clavier. La première partie du concert sera principalement dédiée au dernier album (ce qui n'était pas pour me déplaire puisque je connaissais toutes les chansons) tandis que la deuxième partie alternera ensuite avec d'autres titres de ses précédents albums. En concert, il est frappant de voir à quel point Damien Jurado fait vivre ses chansons à un niveau très intense. Avec ses si belles balades folk, il arrive à nous transmettre à la fois de l'émotion, de la sensibilité et de l'intensité.

Après un rappel de cinq chansons dont les deux dernières en solo, on sortait presque bouleversé de cette expérience si sincère. Damien Jurado est resté immobile 1h30 sur sa chaise (d'ailleurs, 99% du public n'a du rien y voir du tout pendant tout le concert...) mais il n'a pas vraiment besoin d'en faire plus pour nous toucher. Il va maintenant falloir que je me penche sur ses précédents albums...

Audio :
Damien Jurado - Go First (mp3)

Acheter l'album Caught In The Trees de Damien Jurado

mardi 25 novembre 2008

Cold War Kids @ Razzmatazz

>> Cold War Kids @ Razzmatazz, Barcelone, 24/11/2008
>> Première partie : Hjaltalin


Remarque : cet article a été réactivé sans le lien vers le fichier MP3 après que Blogger me l'ait supprimé pour des questions de non-respect de droits.

Je ne sais plus à quelle heure arriver aux concerts en Espagne ! J'avais jusqu'à maintenant l'impression qu'il fallait être au moins une heure en retard par rapport à l'horaire officiel pour arriver pour le début du groupe en première partie mais je me suis bien fait avoir hier. Ce n'est donc qu'à la dernière chanson de Hjaltalin que j'ai assistée et c'est bien dommage car ce groupe Islandais avait l'air d'avoir du potentiel du peu que je les ai vu. Ce soir là, on se croyait presque à Londres quand on voyait le programme concert proposé à Barcelone : Franz Ferdinand, Lambchop et donc Cold War Kids ! Ayant vu les premiers déjà deux fois et vu le prix très élevé des places pour Lambchop (qui jouait au Palau de la Musica dans le cadre du festival Jazz...), mon choix avait donc porté sur les gamins de la guerre froide.

Le concert avait lieu à l'immense club Razzmatazz et ses nombreuses salles. J'avais découvert cet endroit il y a peu de temps avec le concert d'Of Montreal dans la salle principale pendant une "soirée club". Cette fois, Cold War Kids jouaient dans la troisième salle et on n'allait pas s'en plaindre. Sa petite taille nous offrait en effet une intimité très sympa et une bonne proximité avec les artistes.

Pour leur premier concert en Espagne, Cold War Kids venaient nous présenter principalement des chansons de leur deuxieme album, Loyalty to Loyalty, sorti en septembre dernier. C'est fin 2006 que nous avions tous découvert ce groupe avec un buzz assez important sur la blogosphère et un premier album intéressant. En ce qui concerne le second, je dois dire que je le trouve décevant mais pas si mauvais que ça tout de même.

Le concert débute avec Nathan Willett, le leader, assis au clavier. Dès la deuxième chanson, nous avons droit à We Used To Vacation qui réveille le public. Ca continue ensuite sur un rythme élevé et une majorité de chansons extraites de Loyalty to Loyalty mais ils n'oublient pas non plus de jouer les meilleurs titres de leur premier album à l'image de l'excellent Hang Me Up to Dry que reprendra en cœur tout le public (comme toujours, chaque personne qui reprend, moi le premier, laisse croire qu'il connait les paroles mais au final chacun chante n'importe quoi, pensant que son chant sera perdu dans la masse...). Après un titre joué dans le noir en tenant des lampes de poche balayant le public, Cold War Kids nous livrera cependant une fin de concert un peu moins bonne.

On retiendra également la bonne présence sur scène du groupe en général, et notamment le bassiste qui a un déambulement assez unique et qui n'arrête pas de visiter la scène d'un bout à l'autre. Le guitariste n'est pas en reste non plus. Quand au batteur, Matt Aveiro, il reste évidemment immobile, rien à voir avec son cousin, un certain Cristiano Ronaldo Santos Aveiro... Ça c'est de l'anecdote qui tue !

Audio :
Cold War Kids - I've Seen Enough (mp3, lien enlevé car Blogger a supprimé le message à cause de ça...)

Acheter l'album Loyalty To Loyalty

mercredi 19 novembre 2008

The Ting Tings @ Bikini

>> The Ting Tings @ Bikini, 18/11/2008, Barcelone

Sensation pop du début de l'année, The Ting Tings ont fait danser pas mal de monde cet été avec un album qui regorge de tubes (sur les 12 chansons de We Started Nothing, il doit bien y avoir moyen de sortir 11 singles !). Quelques mois plus tard, le duo de Manchester était de passage à Barcelone pour un concert dans la salle Bikini qui était bien remplie. Soyons réalistes : ce groupe n'a rien d'exceptionnel, on risque de l'avoir oublié dans un an mais ils ont des titres sacrément efficaces et ca vallait le coup de voir ce que ça pouvait donner en concert (il faudra tout de même m'expliquer comment on peut payer 25€ pour le concert d'un petit groupe qui n'a qu'un album).

Fait bizarre et rare : on a pas eu droit à une première partie ! A 22h, Katie White et Jules De Martino entraient donc sur scène devant un public impatient mais il ne leur a pas fallu longtemps pour électriser l'ambiance. Dès la deuxième chanson, on avait droit à Great DJ (leur chanson que je préfère) et toute la salle était déjà en effervescence. Il faut dire que la petite Katie (avec sa tête d'anglaise reconnaissable à 100m) sait vraiment comment s'y prendre pour chauffer la foule. Elle possède en effet une très bonne présence sur scène.

Vers le milieu du concert, le titre calme Traffic Light permettait de prendre une petite pause pour repartir de plus belle avec Fruit Machine avant que le duo nous quitte sur Shut Up And Let Me Go. Ce sera en fait tout le contraire de la signification de ce titre puisque le public ne fermera pas du tout sa gueule et que Katie et Jules seront de retour deux minutes plus tard pour un court rappel se terminant par leur tube n°1, That's Not My Name, dans une version live bien plus excitée et vraiment réussie.

Au bout d'une petite heure, c'était déjà fini. Petite déception mais pouvait-on vraiment en attendre plus d'un groupe qui n'a qu'un seul album avec des chansons qui dépassent rarement les 3 minutes ? On aurait bien aimé une reprise éventuellement... Au final, ca faisait très cher le concert mais cela a été un bon moment. J'en attendais pas plus pas moins. On regrettera cependant qu'il y a beaucoup de sons qui sont joués en playback vu qu'ils ne sont que deux. Ca serait plus sympa s'ils prenaient un gars en plus pour les aider.

Audio :
The Ting Tings - Great DJ (mp3)

Acheter l'album We Started Nothing

vendredi 14 novembre 2008

ILTFS : Pulp - I Spy

Artiste : Pulp
Titre : I Spy
Album : Different Class
Année : 1995
Single : jamais sorti en Single
Durée : 5:55
Label : Island Records
Producteur : Chris Thomas

Pas de concert cette semaine, peu de temps pour écrire un article donc retour d'une rubrique que j'avais débutée il y a déjà deux mois et qui n'avait pour l'instant pas de suite : I Love This Fucking Song ou ILTFS pour les intimes.

Tout le monde connaît l'immense Common People, chanson culte de Pulp de l'album tout aussi culte qu'est Different Class (et sa pochette... culte elle aussi). Mais que dire de la piste qui la suit sur le disque : I Spy.

Dès le début de la chanson, on est plongé dans une athmosphère inquiétante avec Jarvis Coker qui chuchotte les paroles. Puis, au bout d'une minute, l'instrumentation devient plus importante et on est plongé dans une autre ambiance pas vraiment moins inquiétante, toujours aussi lourde mais toujours aussi géniale grâce au chant de Jarvis qui participe grandement à la qualité de la chanson.

Les six minutes de la chanson arrivent à garder cette ambiance si pesante. Cette chanson possède quelque chose de spécial, un truc qui fait qu'elle collerait parfaitement sur un film de David Lynch ou Stanley Kubrick. Je me souviens l'avoir écouté en boucle pendant un trajet en voiture en pleine nuit sur des petites routes campagnardes aveyronnaises et c'était un contexte qui collait aussi très bien avec ce titre...

Pulp - I Spy
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vendredi 7 novembre 2008

Joan As Police Woman @ Mephisto

>> Joan As Police Woman @ Mephisto, 06/11/2008, Barcelone
>> Première partie : Russian Red


Après quatre mois très calmes, je reviens depuis fin octobre sur un rythme de concerts comparable à mes jours Londoniens. Après Of Montreal il y a deux semaines, puis Built To Spill et I'm From Barcelona la semaine dernière, j'avais cette fois rendez-vous avec Joan As Police Woman dans la salle Mephisto au Nord de Barcelone.

En arrivant sur les lieux, je suis très étonné de l'incroyable queue à l'entrée. Après quelques minutes d'attente, je rentre dans la salle complètement comble où on se marche les uns sur les autres. Je m'étonne alors du fait que Joan As Police Woman soit si populaire en Espagne. Je comprend cependant vite que tout ce monde est en fait venu voir le nouveau petit phénomène de la scène indie Espagnole : Russian Red.

Lourdes Hernandez, jolie petite Madrilène de 22 ans, s'est fait connaître sur MySpace l'an dernier et a depuis franchi les échelons à grande vitesse avec une apparence au festival Primavera Sound l'an dernier puis la sortie d'un premier album (I Love Your Glasses) en avril dernier. Et ce succès est plus que légitime. Il n'a pas fallu plus de deux minutes pour que je sois charmé par cette chanteuse à la voix sublime et par sa musique folk si simple, pure et ennivrante. Avec ses faux airs de Kate Nash Espagnole, elle chante en Anglais et elle le fait très bien (sans aucun accent), ce qui pourrait lui valloir, je l'espère, de se faire connaître plus loin que les frontières ibériques. En tout cas, j'ai vraiment été séduit par cette artiste et je vais m'empresser d'écouter son album.

Après une attente un peu trop longue et un public plus réduit (beaucoup de personnes étant venus en priorité voir Russian Red), les trois membres de Joan As Police Woman faisaient ensuite leur entrée sur scène, coiffés de perruques "Jackson Five" qu'ils ne quitteront pas de tout le concert.

Joan As Police Woman est un projet de Joan Wasser créé il y a 4/5 ans. Avant cela, l'ex de Jeff Buckley avait participé à de multiples autres projets à droite à gauche ces 15 dernières années. Ces derniers temps, on l'avait aussi vu collaborer avec des artistes comme Antony Hegarty (d'Antony And The Johnsons), Lou Reed ou encore Rufus Wainwright. Autant dire que la fille est bien présente dans le petit monde de l'indie Américain.

Le concert débuta avec Honor Wishes, première chanson de son dernier album (To Survive, sorti en juin dernier). S'en suivit quelques chansons au piano dont la très jolie To Be Lonely, avec une instrumentation toujours très réduite. Joan pris ensuite sa guitare pour des chansons plus énergiques comme To America (où elle fera au passage une petite référence au dernières élections), alternant également avec des titres de son premier album à l'image de I Defy qu'elle dédiera à Antony Hegarty qui l'accompagne sur la version enregistrée.

Elle revint à son piano pour les dernièrs titres, enchaînant les chansons portées uniquement par sa voix et quelques notes de piano mais malheureusement assez pauvres mélodiquement. Les deux chansons du rappel, dans le même registre, ne me laissèrent pas sur une bonne impression malgrès une première partie de concert pourtant assez bonne et bien que Joan Wasser possède une présence agréable et divertissante sur scène, ponctuée de nombreux "Ahouuuu" et de quelques grimaces quand elle chante.

Un bilan mitigé au final pour la prestation de Joan As Police Woman mais avec d'un autre côté la satisfaction d'une très belle surprise avec la découverte de Russian Red.

Au passage, un grand merci aux organisateurs d'avoir programmé ces concerts si tard (Russian Red qui débute à 22h, je veux bien qu'on soit en Espagne mais faut pas déconner non plus). La longue marche nocturne pour rentrer chez moi (faute de métro) a été très sympa et aujourd´hui je suis en pleine forme au boulot après avoir dormi 5h.

Audio :
Joan As Police Woman - To Be Lonely (mp3)
Russian Red - Nice Thick Feathers (mp3)
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