mardi 22 septembre 2009

Kulturkampen @ Sentrum Scene

>> Kulturkampen @ Sentrum Scene, Oslo, Norvège, 12 septembre 2009
>> Avec Madcon, Lars Lillo-Stenberg, Vinnerne av norske talenter Quick, Christer Torjussen, Susanna & the Magical Orchestra, Noora Noor & the Grand, Thom Hell, Samsaya


Suite au concert de Christer Wulff, notre soirée musicale n'était cependant pas terminée. Après un resto palestinien et quelques bières, nous nous dirigions ainsi pas si loin de la salle du Mono, vers la Sentrum Scene. En cette veille d'élections en Norvège, une nuit culturelle était organisée avec de nombreux artistes et tout cela était une nouvelle fois gratuit (ça fait du bien la gratuité en Norvège...). La soirée portait le nom de "Kulturkampe" (ce que l'on pourrait traduire par "lutte pour la culture") afin notamment de clamer l'importance de la culture dans la société alors qu'un certain parti de droite avait pour programme de baisser radicalement le budget attribué à celle-ci.


Pour moi, ce fut surtout une nuit de découvertes artistiques avec quelques moments de solitude lors des discours. Il y a eu de la musique bien sûr mais aussi de la danse et de l'humour. Le premier concert auquel on a assisté était celui de Susanna & the Magical Orchestra, un duo composé de Susanna Karolina Wallumrød au chant et de Morten Qvenild aux platines (il faisait semblant de mixer des trucs sur son PC portable mais en fait il était probablement sur Facebook). Temps limité oblige, nous n'avons eu droit qu'à seulement trois chansons pour un résultat assez intéressant, mêlant pop et electronica, le tout sublimé par la fascinante voix de Susanna. Le duo s'est aussi fait connaître pour des reprises de Leonard Cohen ou Joy Division (Hallelujah en mp3 ci-dessous).

Après un petit intervalle, venait ensuite un groupe dont le nom m'est encore inconnu faisant dans le blues-rock. Pas grand chose de mémorable si ce n'est les impressionnantes aptitudes du guitariste. La soirée continuait avec Lars Lillo-Stenberg, un chanteur solo plus connu pour ses succès avec le groupe deLillos, un "summer band" qui joue de la musique joyeuse pour les beaux et longs jours d'été. Seul sur son tabouret avec sa guitare sèche, il nous a livré une prestation sympathique avec quelques bonnes mélodies.

La soirée se terminait avec la tête d'affiche : Madcon, un groupe de Hip hop Norvégien (oui, ça existe). Le duo, qui a mis une grosse ambiance dans la salle, m'était bien inconnu jusqu'au moment où ils jouèrent une chanson bien familière que j'avais entendu plusieurs fois auparavant : le genre de hit que l'on a entendu on ne sait pas où, on ne sait pas quand. Je pensais tout simplement qu'ils faisaient une reprise mais non, c'était bien eux les interprètes originaux. Après vérification, la chanson était "Beggin", a fait le tour du monde ces derniers mois et a été 4 semaines en tête des ventes en France, et elle ne s'en va pas de ma tête depuis ce jour !

La dernière chanson de Madcon nous réservait une surprise de taille : les deux leaders des deux principaux partis de gauche Norvégiens entraient sur scène, accompagnées, ni plus ni moins du... premier ministre, Jens Stoltenberg ! Les trois politiciens ont même fait quelques pas de danse avec Madcon avant de tenir chacun à leur tour un petit discours ! Si le matin même on m'avait dit que je verrai le premier ministre Norvégien danser sur du Hip hop...

Pour info, Jens Stoltenberg a été réélu !

Audio :
Madcon - Beggin' [mp3]
The Saturdays - Beggin' (cover) [mp3]
Susanna & the Magical Orchestra - Hallelujah (cover) [mp3]

dimanche 20 septembre 2009

Christer Wulff @ Mono

>> Christer Wulff @ Mono, Oslo, Norvège, 12 septembre 2009
>> Première partie : Sebastian Waldejer


Après avoir participé à de nombreux gros évènements musicaux cet été (Primavera Sound, Manu Chao, Sziget, Coldplay...), c'était la rentrée et le retour à des concerts de taille plus humaine. Cela faisait en effet un petit moment que je n'avais pas assisté à un petit concert tranquille dans un bar, privé de dizaines d'amplis Marshall et des milliers de personnes qui vont avec.

Le choix du concert se fit un peu au hasard. Quelques petites écoutes sur MySpace et c'était parti pour aller voir Christer Wulff au Mono, un bar à concerts sympathique dans le centre ville d'Oslo. Bizarrerie Norvégienne : le concert débutait à 18h.

La première partie a été assurée par Sebastian Waldejer en solo, qui a alterné à la guitare acoustique et au piano des balades assez monotones pour une musique au final assez banale et ordinaire.

Quelques minutes plus tard, Christer Wulff faisait son apparition dans la salle sombre du Mono, accompagné d'un contrebassiste. Originaire de Tromsø dans le nord de la Norvège, il était certainement dans son élément dans cette obscurité régnante. Ce qui frappe d'entrée chez ce singer/songwriter, c'est bel et bien sa voix et sa façon de chanter qui n'est pas sans rappeler un certain Damien Rice. Ce n'est d'ailleurs pas la seule similarité : la musique folk de Christer Wulff possède également la même émotion que le chanteur Irlandais, même s'il possède aussi dans son modique répertoire quelques chansons plus entraînantes.

Le concert fut au final un moment agréable et séduisant. Pas de découverte extraordinaire, pas de grande originalité, juste un simple artiste talentueux qui mérite qu'on écoute une ou deux de ses chansons.

Audio :
Christer Wulff a sorti un EP "Until We Meet Again" dont la plupart des titres sont en écoute sur son MySpace ou son site officiel.

jeudi 17 septembre 2009

Coldplay + Flaming Lips @ Estadi Olímpic

>> Coldplay @ Estadi Olímpic, Barcelone, 4 septembre 2009
>> Première partie : The Sunday Drivers, The Flaming Lips


Cela faisait un bon moment que je savais que Coldplay allaient jouer dans le stade olympique de Barcelone. La date du concert avait été annoncée plusieurs mois à l'avance mais acheter un ticket ne m'avait pas vraiment traversé l'esprit. Les jours qui précédaient le concert, j'entendais parler du concert ici et là et je me rendais compte que je n'avais encore jamais vu Chris Martin et sa bande en live. Je me souvenais aussi du début du millénaire, il y a presque 10 ans, quand j'écoutais avec émerveillement "Parachutes", leur premier album. Ah oui, c'était autre chose que "Viva La Vida"... Et puis, il y avait les Flaming Lips en première partie, un paramètre peu négligeable. Ce fut le déclic : j'étais décidé, j'y allais ! Quelques heures avant le concert, je trouve un ticket à revendre sur internet au prix d'achat, c'est parti !

Les polémiques autour de Coldplay n'arrêteront jamais : groupe de tapettes, groupe de jeunes trop sympas, groupe de gendres idéaux, groupe que même ta grand mère écoute, groupe qui arrive même pas bourré sur scène, groupe qui remplit des stades (et donc, par définition pour le blogueur indé sympa : groupe de merde), etc... On en oublierait presque leur musique ! La semaine avant le concert à Paris, les Inrocks nous ont même pondu une série d'articles avec notamment le pour (le gars qui défend Coldplay) et le contre (le gars qui les démonte). Beh oui, parce Coldplay c'est typiquement le groupe aujourd'hui ultra-connu qui anime les débats qui me feront toujours rire du genre "c'était mieux avant, au moment leur premier EP, maintenant c'est de la merde qui sonne radio FM".


Enfin bref, parlons du concert et tout d'abord des Flaming Lips. Les pauvres, ca doit être un peu dur pour eux d'ouvrir pour Coldplay alors qu'on pourrait imaginer l'inverse (Chris Martin n'a d'ailleurs pas oublié de les remercier, ajoutant qu'ils étaient le meilleur groupe live au monde...). Ça doit être dur de jouer devant des milliers de personnes qui n'en n'ont rien à foutre, qui n'ont jamais entendu parler de vous, qui sont arrivés 5h avant le concert pour être devant et qui chante Viva La Vida pendant votre set. Ça doit être dur aussi de n'avoir qu'un pauvre son pourri alors que d'immenses ampli sont déjà installés juste à côté.


Oui mais pourtant, les Flaming Lips ont livré une prestation digne et complète pendant bonne heure. J'avais déjà eu un aperçu de leur potentiel live il y a quelques années lors d'un mini concert à Londres, j'ai cette fois eu droit à un panel plus large avec tous leurs ingrédients qu'ils ont l'habitude d'utiliser pour rendre un concert plus divertissant qu'aucun autre : Wayne Coyne dans sa sphère qui roule sur le public, des lapins qui dansent avec des grenouilles géantes et bien évidemment tous les confettis et autres conneries qui vont avec. Un concert des Flaming Lips, c'est une vraie fête !

Oui mais voilà : ce n'est pas leur concert, ca ne dure qu'une heure et ce fut bien dommage mais en tout cas : que j'aimerais les voir une bonne fois pour toute en live pour leur propre concert. Ce groupe est génial !

Après une petite demi-heure, c'était le moment que tout le monde dans le stade attendait : Coldplay entraient sur scène pour un concert d'une autre dimension. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce concert mais je ne vais pas m'éterniser sinon cet article sera bien trop long (et puis aussi parce que j'ai un peu la flemme).


Non, je n'ai pas été déçu de ce concert. Je savais à qui m'attendre. Ce fut un vrai gros concert de stade avec tous les ingrédients qui vont avec. On aime ou on aime pas. Moi j'aime bien quand c'est pas trop souvent. Chris Martin a joué des solos de piano, a couru d'un bout à l'autre de la scène, a chanté par terre en rampant, a récité quelques phrases en espagnols qu'il avait appris juste avant, etc... Il y a eu des feux d'artifices, des olas, des écrans incroyablement grands, des effets déments, etc... Le groupe est venu jouer sur une mini-scène au milieu du stade, ils ont repris Billie Jean de Micheal Jackson et ils se sont tous tenus par les épaules avec les larmes aux yeux avant de nous quitter. Ah que c'était beau... Ils nous ont même donné un CD gratos à la sortie du stade.


Oui, ils sont bons, ils ont offert un bon concert et tout le monde aurait été content sans les (apparemment) horribles problèmes de son qui ont gâchés le concert de la moitié du public (pas moi). Oui mais de toute façon c'était pas la faute de Coldplay. La seule chose que je leur reprocherais, c'est de n'avoir joué ni Don't Panic, ni Trouble qui sont pour moi peut-être bien leurs deux meilleures chansons...

Lien vers la setlist

Audio :
Coldplay - Billie Jean (Micheal Jackson cover)
The Flaming Lips - Yeah Yeah Yeah Song (acoustic) [mp3]

mercredi 9 septembre 2009

Hommage à Oasis

Noel, Liam, les frangins Gallagher, de sacrés cas...

- Il paraît qu'Oasis s'est séparé.
- Ça fait 3 fois qu'ils se sont se séparés.
- Oui mais ils ont beaucoup souffert. Non mais sans dec, cette fois il paraît que c'est sérieux, Noel il a même posté un message sur le site officiel du groupe.
- Ah ah, bon peut-être bien que c'est la bonne cette fois ! Putain c'est pas trop tôt !
- C'est clair, ils auraient dû s'arrêter en 94 après "Definitely Maybe".
- Oh quand même, t'es méchant, "(What's The Story) Morning Glory" c'était pas mal non plus.
- Ouai, bon OK, admettons, ça me rappelle les bons moments des années collège.


Voilà le genre de conversations qui a du tourner ces derniers jours après l'annonce du split de l'un des groupes les plus importants de ces 15 dernières années. Noel qui se casse, on voit pas trop comment le groupe pourrait survivre vu que c'est lui qui faisait tout, son frère se contentant de chanter comme il peut et de faire la rock star, tandis que les autres musiciens n'étaient qu'intérimaires.

Mais il y a quand même quelque chose qui va me manquer : les interviews et toutes les déclarations à la con de Noel et Liam dans les médias. Ça balance, ca provoque, ça se fout de la gueule de tout le monde, ça n'en a rien à foutre de tout, ça raconte connerie sur connerie. Chaque sortie médiatique de l'un d'eux est à chaque fois un petit moment de plaisir pour moi.

Dernièrement, on m'a fait passer (merci Thomas) un lien des Inrocks qui ressortent une vieille interview des deux lascars datant de 1994. C'est un vrai bijou. Ca fait tout de même 5 pages donc si vous avez la flemme, je vous ai sélectionné un petit Best Of...


Liam - Alors maintenant, bien sûr, tous les blaireaux de la ville disent qu’ils nous suivent depuis le début, qu’ils ont toujours su que nous percerions. Mais en vérité, Manchester ne nous a jamais soutenus. Il y a un an, nous y donnions nos concerts les plus cafardeux, devant des salles vides.

Vous avez fêté votre retour à Manchester par un concert à l’Haçienda, la salle mythique de la ville. Ce lieu a t-il une signification particulière pour vous ?
Liam – Aucune. C’est juste un pauvre club, une boîte de nuit. J’en ai rien à branler de ce genre de symboles. Le groupe d’aujourd’hui dans la salle d’hier, le renouveau de Manchester, le réveil du rock : que des conneries ! New Order, Factory, l’Haçienda n’ont jamais rien eu à voir avec ma vie. Factory ne m’a jamais rien apporté, hormis le premier album d’Happy Mondays. Joy Division, pour moi, c’est du vent. Quatre putains de raseurs de leur mère, des connards morbides.

Aujourd’hui, tu es ami avec Shaun Ryder, l’ancien chanteur d’Happy Mondays.
Liam – (Outré)… Pas du tout ! C’est lui qui voudrait devenir pote avec moi, mais je n’ai pas l’intention de le laisser faire. On ne devient pas mon pote comme ça, simplement en claquant des doigts ou parce qu’on a été célèbre quelques mois dans sa vie.

Noel - Grâce à mes chansons, j’aurai les drogues et les filles, toutes ces choses qui vont de pair avec la notoriété. Pour pouvoir tirer un coup, il faut écrire de bonnes chansons. Et je peux te dire que les mecs d’Happy Mondays ne doivent pas baiser très souvent en ce moment.

Liam - Je voulais entendre de la bonne musique. Et comme ces connards d’Inspiral Carpets étaient incapables de pondre la moindre chanson décente, je me suis mis au boulot moi-même. Je me suis dit : puisque personne n’écrit les chansons que je veux entendre, je vais les écrire moi-même !

Liam - Il n’y a aucun talent à avoir pour devenir chanteur de rock. Tu montes sur une scène, tu te plantes devant le micro. C’est tout.

Liam – Nous étions un groupe de merde. Nos chansons étaient pourries – c’est Bonehead (guitariste rythmique d’Oasis) qui les écrivait, un vrai désastre…

Noel - Et lorsque je suis entré dans son groupe, nous avons passé un pacte. Liam m’a dit “Dans ma vie, je ne chanterai que tes chansons et celles de John Lennon.” Alors j’ai répondu “Moi, je ne vois personne d’autre pour chanter mes chansons : ce sera toi ou John Lennon.”

Pourquoi Noel ne s’est-il pas impliqué dans Oasis au moment où Liam formait le groupe ?
Liam – Parce que personne ne le lui a demandé.

Alors pourquoi s’est-il joint au groupe, quelques mois plus tard ?
Liam – (Parfaitement sérieux)… Parce que je le lui ai demandé.
Noel – Ces petits cons jouaient comme des billes, il fallait que je fasse quelque chose pour eux. Mais à mes conditions : je devenais le chef incontesté.

Liam: L’album des Stone Roses, quelques disques des Beatles et Definitely maybe : avec ça, je peux partir vivre sur une île déserte… Aujourd’hui, je n’écoute plus les disques des Smiths – trop maniérés, pas assez sexy. J’ai toujours pensé que Morrissey était un gros connard. Sans lui, les Smiths auraient constitué un bien meilleur groupe. Par contre, Johnny Marr est l’un des héros de la famille Gallagher.

Lorsque vous parlez des Beatles, vous ne citez jamais McCartney.
Liam – Je n’ai jamais pu l’empiffer, celui-là. Pour moi, c’est celui qui écrivait les chansons de pédé, les trucs mollassons

Noel – Je voulais voyager, voir le monde. Liam portait encore des couches mais moi, je rêvais d’aller en Amérique. Je suis donc devenu roadie pour ces crétins d’Inspiral Carpets – j’accordais leurs guitares, je portais leur matériel. Un groupe de merde, mais qui m’a permis de faire le tour du monde. Je savais que je finirais à la place de ces idiots.

Tu as eu d’autres boulots ?
Noel – J’ai tout fait : promené des chiens, lavé des vitres, vendu des fruits sur le marché. J’ai même été l’un des derniers ramoneurs du pays. On m’a décerné un certificat pour ça.

Quel genre de vie préfères-tu ?
Liam – L’expérimentation, les risques, l’aventure. Et autant de filles que possible. T’as vu les groupies qui nous suivent ? Eh bien moi, j’aimerais qu’on en ait encore plus. Des nanas, on n’en a jamais assez. Il m’en faut plus, toujours plus !

Noel – En ce moment, rien qu’en Angleterre, j’ai huit copines. Bon, c’est un peu dur à gérer. Je peux en voir une par jour, mais le dimanche, c’est le bazar : je suis obligé de m’en taper deux dans la même journée. Elles veulent juste aller en coulisses pour se faire tirer par le guitariste d’Oasis. C’est ça, le rock’n’roll. Rien d’autre que ça. Les filles, ça nous fait une occupation après les concerts.

Noel – Je me suis fait virer à 15 ans, pour avoir balancé un pot de fleurs sur la tête du directeur. Auparavant, j’étais plutôt du genre calme, mais ce jour-là j’ai craqué.

Liam - Et crois-moi : aucune autre drogue ne vaut la colle. Je me fous de la cocaïne, mon truc à moi, c’est la colle.
Liam – Quand je pars en tournée, j’emmène ma colle avec moi. C’est mon truc, ça me suffit amplement.

Liam - Désormais, je suis obligé de faire un peu plus attention à mon image. Alors j’ai réduit ma consommation d’alcool. Après des années au gin tonic, je marche plutôt au Jack Daniel’s. Mais sans excès : jamais plus d’une bouteille par jour.

Liam - Cette appartenance au peuple, aux idées de gauche, c’est un truc ancré en nous, mais pas au point de me donner envie de voter. Dans ma vie, je n’ai jamais voté. Je n’ai jamais fait confiance à ces enculés de politiciens.

On dit que vous passez votre temps à vous battre. Cela peut-il mettre le groupe en danger ?
Liam – Foutaises ! Quand mon frère est con, je lui en colle une. Et si je déconne, il m’en colle une. Quoi de plus normal ? Nous sommes frères et tous les frères agissent comme ça. Hier soir, on s’est engueulés pour le prix d’une boîte de haricots blancs.

Noel - Dans le groupe, c’est moi le boss. Et ça ne changera plus. Liam a été conçu pour être une rock-star. Sa place, c’est sur le devant d’une scène avec un micro dans les pognes. Le reste du boulot, c’est moi qui m’en charge.

Noel – Le petit a écrit deux textes pour Oasis, il y a deux ou trois ans. Je lui ai dit d’arrêter immédiatement, il n’est pas fait pour écrire.

Noel - Or, les autres idiots étaient incapables de jouer mes chansons. J’ai donc fini par tout jouer moi-même : batterie, basse, guitares et clavier. C’était le seul moyen pour faire sonner ces putains de chansons.

Honnêtement, il y a six mois, vous attendiez-vous à un tel raz de marée ?
Liam – J’ai toujours su que nous serions énormes. Comment douter de telles chansons ? Elles sont si… universelles ! Ce qui m’a surpris, c’est la vitesse du phénomène : je pensais être une star au deuxième album, pas dès le premier.

Liam - Maintenant, si Oasis doit finir dans le mur, alors je crèverai en même temps que le groupe. Et si crash il doit y avoir, alors ce sera le plus beau crash de tous les temps.

Ça a beau être la 3ème fois que je relie cette interview, je suis toujours mort de rire :)

samedi 5 septembre 2009

Sziget Festival @ Budapest

>> Sziget Festival @ Budapest, Hongrie, 12 août 2009
>> Lily Allen, White Lies, Snow Patrol, Ska-P, Nouvelle Vague...


Juste une coïncidence. Les billets d'avion étaient déjà réservé depuis un petit moment, le plan était un petit trip (deux semaines, on fait ce qu'on peut quand on travaille avec 5 semaines de vacances par an...) en Europe de l'Est. Départ de Vienne, retour de Sofia. Entre les deux : improvisation.

Et voilà que quelques semaines avant de partir, je m'aperçois que l'on sera à Budapest pendant le fameux Sziget festival. Ça tombe bien ! On allait pas non plus sacrifier une semaine de vacances mais l'opportunité d'y aller juste pour un jour était suffisamment excitante.

Très populaire chez les Français, le Sziget s'est rapidement fait un nom pour devenir aujourd'hui l'un des plus grands festivals européen, avec une programmation musicale très hétéroclite pour plaire à tout le monde. Autant le dire tout de suite : ce n'est pas ici cependant que vous aurez beaucoup de chance de croiser le dernier groupe indie-folk américain qui s'est vu publié 4 ou 5 bons articles sur quelques blogs.


Alors que R.E.M. ou Radiohead avaient squatté les lieux ces deux dernières années, les têtes d'affiche n'étaient pas vraiment à la hauteur cette année. Elles avaient pour nom Placebo, The Prodigy ou encore Faith No More...

Notre premier concert de la journée sera Nouvelle Vague. Parfois je me demande si tout le monde connaît bien le principe du projet de Marc Collin et Olivier Libaux : reprendre des classiques de la new wave en version bossa nova et les faire chanter par de jolies filles avec un joli sourire. En fait, je suis persuadé que les 3/4 du public n'en savaient rien et se sont exclamés "tiens, ils jouent une reprise !" quand ils ont entendu les notes de Just Can't Get Enough. Au final, la performance était plutôt bonne, bien plus excitée et rock qu'en CD, avec deux filles (une surtout) qui savaient comment attirer l'attention de l'audience...


La perspective du concert de Ska-P ensuite nous permettait d'aller faire un petit tour de l'île et voir ce qu'il se passait ailleurs. Bien qu'il y ait beaucoup de monde, le site est tellement immense qu'on ne se sent jamais vraiment bousculé. L'environnement est vraiment parfait pour un festival. Il y a de petites scènes un peu partout, des animations en tous genres, pleins de bars, de restaurants (et plein de chaises, ce qui est assez rare pour le signaler dans un festival !), de la bouffe du monde entier, et tout cela dans une ambiance vraiment cool avec des jeunes de toute l'Europe venus pour faire la fête. Bref, c'est le paradis du jeune sympa.

Après être passé sur quelques petites scènes dont la programmation m'était absolument inconnue, on revenait sur la scène principale (pas si immense que ça) pour la fin du concert des espagnols de Ska-P qui avaient installé une ambiance festive et pogonienne. Quel est le prochain groupe ? Snow Patrol. Ah donc on peut aller refaire un petit tour et visiter les coins de l'île qu'on ne connaît pas encore, profiter des petits bars sympas et des jeux à la con en métal.

Retour pour la fin de Snow Patrol qui finiront avec quelques unes de leurs bonnes chansons (oui, ils en ont quand même quelques bonnes si on enlève leur affreux dernier album) puis vient le dilemme de la soirée : Calexico ou Lily Allen ? J'adore Calexico, je les ai vu déjà deux fois en concert dont une fois il y a quelques mois. J'aime bien Lily Allen, je l'ai déjà vu à Glastonbury il y a deux ans et son dernier album est franchement bon. Ma copine ne connaît Calexico que de nom, ce qui n'est pas le cas de Lily Allen. Le choix est fait.


Pas de déception, Lily a rendu une copie assez bonne, n'oubliant pas de prendre le micro pour raconter quelques conneries dont le fameux "vous êtes le meilleur public que j'ai jamais vu", ce qui ne l'empêchera pas cependant de nous abandonner bien avant l'heure finale prévue de son concert. Oui, Lily Allen est une petite conne mais c'est aussi pour ça qu'on l'aime bien !

Pas si grave que ça au final car ça nous laisse le temps d'aller bouffer et de ne pas rater une minute des White Lies dans une tente ultra-remplie (plus de concerts sur la scène principale oblige...). J'avais commencé à écouter leur album quelques semaines avant le festival et je n'ai pas été déçu. Ces gars là ont de très bons titres et ont livré une très bonne prestation. Ça faisait quelques temps qu'on avait pas vu un bon groupe de rock British comme celui là.

Que faire à 1h du mat après le concert des White Lies quand on a pas de tente pour dormir (nulle part pour dormir en fait) et un train pour la Roumanie à 7h du mat ? La réponse est : danser et faire les cons en faisant le tour des fêtes aux quatre coins de l'île.

Conclusion : ça donne envie de revenir plus d'un jour.
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