dimanche 25 octobre 2009

Jamie T - Kings & Queens

C'était il y a exactement trois ans, jour pour jour. Ce soir là, j'allais assister à la première mondiale en concert du side-project (sans suite) de Damon Albarn : The Good, The Bad & The Queen, à la Roundhouse à Camden. Deux artistes avaient alors assuré la première partie : Young Tiger, 86 ans (mort quelques mois après), et Jamie T, 21 ans (toujours vivant).

Même s'il commençait à se faire connaître en Angleterre, Jamie T, de son vrai nom Jamie Alexander Treays, originaire de Wimbledon, m'était alors totalement inconnu mais plus pour très longtemps. Sa performance live et sa musique m'avait en effet plus qu'enthousiasmé.

Petite curiosité dans le paysage musical anglais où on a généralement droit à du rock ou de la pop, Jamie T a un style assez unique mêlant hip hip et rock pour un résultat explosif. Un style qui a très vite trouvé son public. En quelques mois Jamie T devenait le "one man Arctic Monkey" ou encore le "Lily Allen masculin" et enchaînait les succès : son premier album, "Panic Prevention", sorti début 2007, trustait la 4ème place des charts anglais, il fut nominé pour le Mercury Prize et remporta la récompense du "Best Solo Artist" au NME Awards devant, excusez du peu, Thom Yorke et Jarvis Cocker.

Plus de deux ans se sont depuis écoulés et Jamie T est aujourd'hui de retour avec un nouvel album, "Kings & Queen". Dès les premières minutes d'écoute, on comprend tout de suite que l'album possède bien la même veine que son précédent. Troisième chanson de l'album et premier single, "Sticks 'N' Roses" met tout le monde d'accord avec une rythmique rapide, quelques chœurs et un refrain plein d'énergie. La recette est bien là. Il faudra juste appréhender les chants "hiphopiens" pour ceux dont ce n'est pas vraiment le truc. Rassurez vous, c'est loin d'être mon truc et pourtant ça ne serait pas pareil sans...

L'album alterne chansons énergiques et balades avec des sons diversifiés mais une constante vitalité. "Kings & Queens" prend réellement son envol dans sa deuxième moitié avec une série d'excellent titres possédant chacun son caractère et sa particularité. Que dire en effet de ce "Castro Dies" ou encore de "Earth Wind & Fire", deux chansons vraiment étonnantes et remarquables.

Pas de doute, avec ce deuxième album, Jamie T s'est installé parmi les artistes anglais les plus talentueux de ces dernières années. Et il n'a que 23 ans...

Note : 15/20

dimanche 18 octobre 2009

The Thermals @ BeCool

>> The Thermals @ BeCool, Barcelone, 17 octobre 2009
>> Première partie : Telekinesis


Bien que repérés sur le calendrier des prochains concerts potentiellement intéressant à Barcelone, The Thermals ne faisaient pas parti de mon programme. Jusqu'à hier. Jusqu'à ce que je m'aperçoive qu'un groupe au drôle de nom de Telekinesis jouait en première partie. La veille, j'étais tombé sur un article les concernant qui révélait notamment que leur album était produit par Chris Walla de Death Cab For Cutie, un certain gage de qualité en ce qui me concerne. Une rapide écoute validée et il n'en fallait pas plus : le soir même j'irai au concert. Autant dire que j'arrivais un peu dans l'inconnu : un album de The Thermals vaguement écouté il y a 3 ans et quelques titres de Telekinesis découvert quelques heures avant.

En faisant commencer un concert à 21h un samedi soir en Espagne, il ne fallait pas s'attendre à voir beaucoup de monde. Et c'est en effet devant pas plus d'une quinzaine de personnes que Telekinesis démarre son set. "Hi, we're Telekinesis from Seattle, Washington". Aux commandes du groupe : Michael Benjamin Lerner, batteur et chanteur sur scène, a fait tout le boulot sur le premier album, "Telekinesis !".

Immédiatement, Telekinesis a énergisé l'ambiance et a fait se rapprocher les gars au bar qui regardaient ça de loin. Pas de doute : la power-pop des Américains a quelque chose de spécial. Rien de très nouveau ou d'exceptionnel mais une petite collection de titres séduisants, bien rythmés et dynamiques qui passent très bien en live. Et en plus, ils sont cools, décontractés et sur scène, ils se font plaisir comme des gamins de 15 ans avec un gros sourire. Jolie découverte.

La petite salle du BeCool s'est ensuite remplie pour l'arrivée sur scène de The Thermals : 2 gars, 1 filles, quelques possibilités. Comme Telekinesis, The Thermals ont eu à faire à Chris Walla qui avait mixé leur deuxième album, "Fuckin A", sorti en 2004. C'est cependant deux ans plus tard, avec "The Body, the Blood and the Machine" que la bande de Portland se fera connaître. Leur dernier album, "Now We Can See", est lui sorti en avril dernier sur le label Kill Rock Stars.

L'intensité était encore plus forte qu'avec Telekinesis. Les titres se sont enchaînés à une vitesse effrénée et ni le groupe, ni le public n'a eu le temps de respirer une seconde. Leur musique prend une autre dimension en live, on se croirait même par moments dans un concert punk du milieu des années 90. Difficile de ne pas se laisser tenter d'aller sauter comme un con devant la scène. De nombreux titres du dernier album dans la setlist, les Américains terminant notamment leur concert avec leur dernier single, "Now We Can See", et ses "ohéhohohouho" repris par toute la salle. The Thermals reviendront ensuite pour un rappel de deux chansons, histoire de tremper les derniers bouts de leur t-shirts qui ne l'étaient pas encore.

Audio :
Telekinesis - Coast Of Carolina [mp3]

samedi 17 octobre 2009

Saturday Night Live


Je viens de relire l'article du concert de José González que j'ai publié il y a quelques heures sur ce même blog. Je me suis aperçu qu'il était pas glorieux, je suis pas très fier de moi, j'étais certainement pas très inspiré, mais bon je vais pas le ré-écrire non plus, je suis bien trop flemmard pour ça. Dans le même temps, j'ai découvert ce sympathique petit lecteur audio du nom de Grooveshark à intégrer sur son propre site que j'avais déjà vu sur un autre blog. Pas mal du tout, je vais l'utiliser à chaque fois dorénavant.

J'avais tellement rien à faire cet après-midi que j'ai rien foutu.

C'est déjà la fin de la journée et maintenant j'écoute The Thermals et Telekinesis avant d'aller à leur concert ce soir. Je connaissais pas du tout Telekinesis mais du peu que j'ai écouté, ça me plaît. C'est produit par un gars des Death Cab en plus d'après ce que j'ai lu. On verra ce que ça donne en live...

Bref, tout ça pour dire que ces derniers mois (depuis début 2009 en fait), j'ai rarement trouvé le temps de m'occuper de ce blog. Tout comme j'ai rarement trouvé le temps de lire d'autres blogs. Je pensais que ça pouvait être du à peu de motivation et d'envie mais je ne crois pas que cela en soit le cas. Quand je vais à un concert ou que j'écoute de la musique, j'ai toujours cette envie d'en parler et de le faire partager.

Je pense en fait que la première raison est certainement le fait que j'ai autre chose à faire dans mon nouveau boulot. Beh oui parce qu'avant, je me demande bien si je passais pas plus de temps à glander sur internet qu'à travailler. Ça prend quand même un paquet de temps de suivre l'actualité de la blogosphère musicale et d'écrire des articles. Quand je vois d'autre blogs qui publient plusieurs articles de qualité chaque semaine, je suis assez admiratifs car c'est du travail.

Cet après-midi, je m'y suis remis un peu et ça fait pas de mal. Car j'aime lire les blogs et j'aime écrire. Alors je vais peut-être bien m'y remettre plus sérieusement à partir de maintenant : écrire plus d'articles, et pas seulement des reviews de concerts. En plus, la fin de l'année approche et les tops qui vont avec : c'est un peu la période d'excitation du blogueur musical sympa.

Après ces quelques réflexions, il est maintenant temps que je bouge. Je vous laisse avec le dernier single de The Thermals. A bientôt.

José González @ Luz de Gas

>> José González @ Luz de Gas, Barcelona, 12 octobre 2009
>> Première partie : El petit de cal eril


Rendu célèbre par une pub pour Sony il y a quelques années qui avait utilisé sa chanson "Heartbeats" (reprise de l'excellente chanson de ses compatriotes de The Knife), José González, qui, comme son nom l'indique, est Suédois, a depuis parcouru un peu de chemin. Pas trop non plus : un seul album entre temps, "In Out Nature", sorti en 2007. Le garçon n'est pas pressé et prend son temps. Sans véritable raison de promotion ou quoi que ce soit, il était de passage à Barcelone en ce lundi 12 octobre 2009.

Arrivé sur les lieux à l'heure, il a fallu attendre une bonne demi-heure de queue pour finalement entrer dans cette salle/boîte chic de Barcelone. Après une première partie dont je ne ferai pas les louanges assurée par l'artiste local El petit de cal eril, l'ami José entrait seul sur scène et entamait le concert direct. Bien qu'il ait des débuts de musiciens dans un style assez lointain de hardcore punk, José González est bien évidemment connu pour ses talents de singer-songwriter avec sa guitare classique. Et il n'a fallu que quelques secondes pour entrer dans l'ambiance de sa douce musique aux mélodies légères, avec de si jolis titres tels que "Crosses" ou "Hints".

Accompagné par moments par deux autres musiciens (dont une dont la présence n'était pas vraiment indispensable, parfois ça me fait marrer de me dire que des musiciens comme elles prennent l'avion et tout pour faire une tournée pour au final être présent 5 minutes sur scène pour taper sur un bout de bois toutes les 5 secondes mais cela n'est pas le sujet), José González nous a joué tous ses meilleurs titres. Pourtant, après une prestation assez courte au final, je n'ai pas eu la sensation d'avoir assisté à un très bon concert. Peu de présence sur scène, des chansons exactement comme sur l'album : c'est un peu dommage car il ne faudrait pas grand chose de plus pour faire de ses concerts de meilleurs moments.

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