dimanche 5 avril 2009

Eddie Vedder - Into The Wild


Après avoir étudié de près le guide du rockeur et le lexique qui l'accompagne sur le blog Art-Rock, je vais tenter de l'appliquer avec précision pour la critique qui suit de l'album Into The Wild d'Eddie Vedder. A une différence près : ce n'est pas les mots ou expressions du lexique que nous allons utiliser mais leur définition...


Quand j'avais vu l'excellent film Into The Wild, dirigé par Sean Penn (avec qui Vedder avait déjà collaboré), je n'avais pas vraiment fait attention ni remarqué la bande originale même si elle avait certainement du jouer un rôle important dans le film et dans le fait que je l'ai apprécié. Quelques mois plus tard, après me l'être fait recommandé par plusieurs personnes et blogs, je me suis décidé à écouter cet album.

Aux commandes de cet album : Eddie Vedder, poseur plus ou moins extraverti de Pearl Jam, groupe qui a su ne pas trop déplaire au public avec 2-3 titres accrocheurs, et ne pas trop déplaire aux critiques avec 2-3 idées musicales pas trop ridicules. Depuis longtemps, on sait que Vedder n'est pas qu'un simple mec qui veut profiter pleinement du mode de vie rock'n'roll en étant reconnu lorsqu'il sort de chez lui. C'est aussi un gars qui veut être en haut de l'affiche, se taper un maximum de groupies et ne pas faire trop chochotte. Ainsi il n'attire pas seulement tous les regards des filles, mais aussi ceux des guitaristes boutonneux dans le public qui le regardent avec envie s'exciter sur son manche. Et comme si ca ne suffisait pas, c'est aussi le lui qui récolte la plus grosse part du gâteau au final. Bref, Vedder est un gars qui a multiplié les rôles pour cet album.

En fait, je connais assez peu Pearl Jam, groupe finalement assez peu populaire en France contrairement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni où les fans se demandent encore comment Vedder, pas très malin, ne s'était pas tué à force d'excès rock'n'roll avant même de connaître le succès et de pouvoir en profiter vraiment (ce qui est aussi con que de se bourrer la gueule à la kro avant d'ouvrir un champagne millésimé). Les connaissant en tant que fer de lance du mouvement Grunge aux côtés de Nirvana dans les années 90, je ne m'attendais pas à trouver un son folk et à une musique niaise et maniérée.

L'album est en fait une très belle compilation de titres doux qui se résument bien souvent à une guitare sèche et une voix, nous faisant prendre part au voyage du personnage de Christopher McCandless dans le film, dont les paroles nous content l'aventure. L'album est composé principalement de chansons très courtes et on aurait par moments aimé que ça dure plus longtemps comme sur l'excellente No Ceiling. Guaranteed est un autre moment fort de l'album et le conclu de bien belle manière avec ses 7 minutes et un morceau présenté comme un trésor caché pas si honteux que ça.

Au final, on peut dire que ce caprice de rock-star n'a rien d'excitant, tous les titres étant aussi mornes les uns que les autres. Into The Wild n'est pas de ces albums dont la pochette et/ou la dégaine du groupe ne laissent présager rien de bon, ce n'est pas non plus un bon album mais il est tout de même pas loin d'être génial.

Note : 16/20

Audio :
Eddie Vedder - No Ceiling
Related Posts with Thumbnails